4 - 30 septembre 2021
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Paris
76 rue de Turenne

75003 Paris France









Pour sa première exposition personnelle en France et à la galerie Perrotin à Paris, GaHee Park explore les potentialités magiques du réel et des rapports humains afin de mieux défaire les conservatismes actuels et déjouer nos peurs.

Vue de l'exposition "Too Early After All" à la galerie Perrotin Paris. Photo: Claire Dorn. © Courtesy of the artist & Perrotin
Vue de l'exposition "Too Early After All" à la galerie Perrotin Paris. Photo: Claire Dorn. © Courtesy of the artist & Perrotin
Vue de l'exposition "Too Early After All" à la galerie Perrotin Paris. Photo: Claire Dorn. © Courtesy of the artist & Perrotin
Vue de l'exposition "Too Early After All" à la galerie Perrotin Paris. Photo: Claire Dorn. © Courtesy of the artist & Perrotin
Vue de l'exposition "Too Early After All" à la galerie Perrotin Paris. Photo: Claire Dorn. © Courtesy of the artist & Perrotin

Née en 1985 en Corée du Sud et y ayant grandi jusqu’à sa jeune vie d’adulte, elle décide de partir aux États-Unis pour ses études. En quittant son pays, elle met fin à une certaine emprise tant parentale que religieuse faite de silences qui oppressent, qui privent.


Bataille sentimentale, délicate, affectueuse, la peinture de GaHee Park est tout cela. Pleine de désirs, libérée, émancipée, l’artiste tout comme son œuvre proclame une déclaration d’amour à une peinture décomplexée, entre combat et douceur, en tension constante avec une intimité presque palpable qui bascule souvent dans l’absurde et l’illusion. À la fois drôle, dérangeante, fluide ou organique, sa peinture s’accomplit pleinement aux côtés du dessin. Une technique plus rapide pour l’artiste, quand certaines de ses peintures peuvent mettre plusieurs mois ou années à être finalisées. Peuplée de corps forts, tant massifs que gracieux, son oeuvre est en constante relation à l’espace, aux lieux, aux paysages dans lesquels ces corps représentés se retrouvent, se pré- lassent ou s’endorment. La profusion de personnages qui caractérise ses créations nous immerge dans une cosmologie vaguement familière.

Ses peintures sont emplies de mains aux ongles vernis mais également de nombreuses paires d’yeux, organes vitaux fortement connotés et cruciaux pour l’artiste. Des regards se multiplient partout : on se regarde, on mange aussi, on déguste, on boit des verres à la fin d’un repas ou dans un moment de détente. On s’embrasse, on se caresse. Dans ces entrelacements tant visuels que physiques, le lien, la liaison, la relation à soi et à l’autre façonnent cette peinture entre amour et amitié, entre désir et réconfort. Comme dans un rêve, une scène de film qui se rejoue, GaHee Park zoome, fait des plans-séquences et multiplie les temporalités à travers des reflets, des dédoublements, des ombres ou des répétitions qu’elle peint en référence à des peintures allégoriques de l’art ancien ou moderne, mais aussi de la culture populaire.

Au-delà d’une peinture que l’on pourrait hâtivement considérer pleine de naïveté, c’est bien la part psychologique, sociale et politique de la peinture qui est en jeu. Celle qui se libère des dogmes autoritaires et dominants en considérant les affects et les sentiments comme une possible connaissance du monde. Pour ce faire, GaHee Park désarme la lourdeur des conventions, s’en détourne, affirme une force et une puissance. Puis, en se réappropriant un pan de l’Histoire de l’art à travers le nu et les natures mortes, elle déplace ces éléments afin de déconstruire les carcans mentaux qui nous empêchent de donner libre cours à l’amour, force d’action qui transcende les influences et le contrôle.

L’expérience humaine est faite de ces métamorphoses politiques et sociales. Comme l’artiste Gertrude Abercrombie, Reine des artistes bohème dans les années 30, pas assez reconnue pour sa peinture mystérieuse emplie d’énergies nocturnes, mercuriales, magnétiques et mystiques, on retrouve l’amour de
« peindre des choses simples qui sont un peu étranges ». Ce qu’il y a derrière ces paysages sentimentaux, ces espaces affectifs, c’est finalement le fait de peindre sans relâche d’autres manières d’exister.

Vue de l'exposition "Too Early After All" à la galerie Perrotin Paris. Photo: Claire Dorn. © Courtesy of the artist & Perrotin
GaHee PARK

Née en 1985 à Seoul, Corée du Sud
Habite et travaille à Montreal, Canada

Park’s paintings may be realized in the “naive” style that recalls painters like Henri Rousseau, but her subject matter is far from it. Often depicting romantic scenes where the idyll has turned sour, the sexual acts that seem to be transpiring in her paintings are at odds with their quaint settings, where art history’s favorite still life subjects—rotund fruit, cheeses, and bottles, appear on the verge of rolling off the surface of the table: so pitched is the surface, so hyper-stylized is her take on forced perspective. And yet, space doesn’t seem to recede in Park’s paintings. It’s cancelled out by the kind of flatness only a laboring love of texture and pattern can produce. Space comes to a halt as Park revels in woodgrain and brocade. Any indication of space comes courtesy of some framed element that seems to replicate the scene, albeit with some slight modification like a game of “Spot the Difference.” A window? A mirror? Another painting? Park revels in these ambiguities as well.



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