16 octobre - 18 décembre 2021
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PARIS

76 rue de Turenne

75003 Paris

Le Musée National Picasso-Paris, Almine Rech et Perrotin (en accord avec Almine Rech) présentent conjointement une nouvelle exposition de l’artiste française Claire Tabouret, du 16 octobre au 18 décembre 2021 à Paris.

Vue de l’exposition Paysages d’interieurs à la galerie Perrotin de Paris © Photo: Tanguy Beurdeley / Courtesy of the artist and Perrotin
Vue de l’exposition Paysages d’interieurs à la galerie Perrotin de Paris © Photo: Tanguy Beurdeley / Courtesy of the artist and Perrotin
Vue de l’exposition Paysages d’interieurs à la galerie Perrotin de Paris © Photo: Tanguy Beurdeley / Courtesy of the artist and Perrotin
Vue de l’exposition Paysages d’interieurs à la galerie Perrotin de Paris © Photo: Tanguy Beurdeley / Courtesy of the artist and Perrotin
Vue de l’exposition Paysages d’interieurs à la galerie Perrotin de Paris © Photo: Tanguy Beurdeley / Courtesy of the artist and Perrotin
View of Claire Tabouret's exhibition 'Paysages d’Interieurs' at Perrotin Paris, 2021. © Photo: Tanguy Beurdeley / Courtesy Almine Rech and Perrotin.

Perrotin expose de nouveaux tableaux de paysages de Claire Tabouret, dont la particularité est d’avoir été peints sur de la fourrure synthétique colorée, sur laquelle elle transpose son système chromatique. Explorant diverses sources photographiques, l’artiste s’est inspirée des reproductions de paysages de Giorgio Morandi, Pierre Bonnard et de Ferdinand Hodler. L’artiste met sa peinture en tension par la contrainte technique, aspirant à une adéquation entre son iconographie et son incarnation picturale et matérielle, selon des déclinaisons technico-poétiques.

Studio View / © Claire Tabouret - Courtesy of the Artist, Almine Rech and Perrotin. Photo: Amanda Charchian

Cette exposition, organisée en accord avec Almine Rech, s'inscrit dans un parcours itinérant au cœur du Marais.


Le Musée National Picasso-Paris accueille Baigneuse assise, une fontaine en bronze, la première de l’artiste, inspirée des Trois femmes à la fontaine de Picasso, oeuvre emblématique de la collection du Musée national Picasso-Paris.


Almine Rech présente une nouvelle série de toiles, consacrée aux autoportraits ainsi qu’à des peintures de groupe.

Vue de studio © Claire Tabouret - Courtesy of the artist and Almine Rech. Photo: Amanda Charchian

"Il y a tellement d'aventures dans ma peinture, tellement d'inconnues, mes propres drames, mes hauts, mes bas. Quand je peins, je donne tout, je n'ai pas de parachute après."

— Claire Tabouret dans Marie Claire

Les tableaux de paysage présentés ici ont la particularité d’avoir été peints sur de la fourrure synthétique colorée et sont désignés par l’artiste depuis son atelier de Los Angeles comme des « fluffy landscape paintings » [...]. La dimension imposante des tableaux nous oriente davantage vers une approche contrariée de la peinture, entre sensualité et âpreté du matériau ; Claire Tabouret mettant régulièrement sa technique, son aisance, à l’épreuve de nouvelles contraintes. On pourrait parler de dialectique de gestes contraires pour cette exposition : face à ces vastes paysages peints dans la durée avec reprises et insistance sur ces supports résistants, se déploie une série de monotypes de bouquets de fleurs, fluides et raffinés.

Claire Tabouret rappelle souvent l’importance séminale des Nymphéas de Monet dans sa vocation de peintre, plaçant volontiers son œuvre sous le signe aquatique du mouvant, depuis ses premiers tableaux de « maisons inondés » et ses barques de migrants. Ici encore, pour cette saison parisienne, elle décline un ensemble de pièces - des sculptures de baigneuses, des vases de fleurs en céramique ou monotype, ces paysages maritimes vaguement méditerranéens ou californiens - dont le fil directeur pourrait être celui de l’eau. Toutefois, plus qu’un thème, il s’agit d’un traitement fluide, changeant de la forme et ici, surtout de technique, de processus. L’atelier inondé d’eau pour maintenir la terre humide ou fluidifier la peinture inéluctablement absorbée par la fourrure synthetique.

S’il y a du tragique dans la quête de Monet, chez Claire Tabouret, la mélancolie côtoie le jeu, ludique et hasardeux, constants dans l’invocation de l’enfance. Ainsi, l’artiste tente-t-elle de mettre sa peinture en tension par la contrainte technique, aspirant à une adéquation, entre son iconographie et son incarnation picturale et matérielle, selon des déclinaisons technico-poétiques.

Vue de studio © Claire Tabouret - Courtesy of the artist and Almine Rech. Photo: Amanda Charchian

Le motif du bouquet peint s’apparente bien souvent – chez Renoir, chez Matisse ou chez Hockney – à faire ses gammes, sorte d’exercice pur de peinture. Claire Tabouret parle d’écriture automatique qu’il convient d’opposer à la gestation lente, hésitante et puissante des paysages sur moquette, sorte de recompositions intériorisées, collages de multiples sources visuelles et de sensations. Par la technique du monotype, elle orchestre des variations et permutations colorées extrêmement subtiles à partir d’un même motif, générant ainsi l’idée de dédoublement et de disparition - un « ça a été » mélancolique tel que Barthes l’attribuait à la photographie.

Paysages roses ou bleus, théorie de bouquets de roses, de tulipes, de chèvrefeuille, comme autant de combinaisons colorées, positifs et négatifs, jaune citron, vert d’eau, bleu émeraude, rose thé, brun de sienne... - Claire Tabouret crée un jardin féerique.

— Cécile Debray, directrice du Musée de l'Orangerie
"PAYSAGES D’INTÉRIEURS" AT PERROTIN PARIS
Claire TABOURET

Née en 1981 à Pertuis, France
Habite et travaille à Los Angeles, USA

Claire Tabouret a étudié à l'École des Beaux-Arts de Paris. Animée par une sensibilité au temps qui passe et à la vulnérabilité que suscitent les relations humaines, la pratique de la peinture de Claire Tabouret est rythmée entre des périodes d'urgence productive et de réflexion silencieuse, animée par des patines de couches, de tissus et de coups de pinceau amples. Sa palette est suspendue quelque part dans l'éther entre les teintes synthétiques du maquillage et les tons tamisés de la terre, faisant référence simultanément aux ingrédients naturels et artificiels de la représentation. Les tableaux représentant des corps en confrontation, les portraits, les peuples rassemblés, les jeunes débutants, les migrants en mer et les paysages sont souvent baignés de champs de couleurs alternant la possibilité de se situer n'importe où ou en un lieu bien précis. Dans ses monotypes, Tabouret utilise les taches fantômes laissées par la presse pour développer la transparence et l’opacité dans ses représentations du conflit, de la sexualité et du désir.



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