La Galerie Perrotin a le plaisir d'accueillir une nouvelle exposition d'œuvres de l'artiste américain Barry McGee, sa troisième exposition personnelle en lien avec la galerie, et la première à Paris. En utilisant une gamme ludique de médias, l'artiste partage son observation franche et perspicace de la société moderne et son dévouement continu à reconnaître et à soutenir les communautés marginalisées.
Barry McGee maitrise l’art du retournement, qui lui vient sûrement de son pseudonyme TWIST devenu légendaire dans la rue. En atelier, il puise dans le graffiti qu’il envisage non pas dans sa simple forme plastique mais comme une expérience, une matière, un souvenir, une attitude, une communauté clandestine. Dedans dehors, la peinture de Barry McGee est alors une dérive situationniste dans les villes anesthésiées. Des villes privatisées où se démultiplient des structures et des architectures hostiles aux vies errantes, aux vertiges des skateurs, aux pigeons et à toutes autres sources potentielles de désordre.
Icône malgré lui de la scène Californienne, exposé légalement ou illégalement dans la rue, dans des espaces alternatifs ou dans des institutions, Barry McGee déploie toujours sa peinture à l’échelle démesurée du paysage de la ville. De la photographie à la sculpture en passant par le dessin, la performance, la vidéo, la récupération, l’utilisation d’archives, l’édition de fanzines, l’artiste manipule différents médiums envisagés sans aucune hiérarchie, mais toujours à la manière d’un peintre qui explore, documente et manipule la mémoire urbaine.
Ce que j’aime dans la pratique du graffiti, c’est que personne ne sait qui je suis. C’est la sensation de pure liberté. Il suffit que je change mon nom, et personne n’aurai rien à foutre de mon tag. Le graffiti, c’est la dernière chose que je puisse faire sans que personne ne puisse se l’approprier.