8 janvier - 12 mars 2022
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Paris
76 rue de Turenne
75003 Paris France

La galerie Perrotin est heureuse de présenter la cinquième exposition de Lee Bae avec la galerie et la deuxième à Paris. A cette occasion, l’artiste a choisi de montrer cinq séries d’œuvres, ainsi qu’une grande installation, correspondant à ses vingt dernières années de travail.

À partir du 24 février, la partie de l’exposition située impasse Saint-Claude ne sera désormais plus visible.

Vue de l’exposition " Le noir en constellation " à Perrotin Paris. Photo : Claire Dorn. © Courtesy of the artist and Perrotin.
Vue de l’exposition " Le noir en constellation " à Perrotin Paris. Photo : Claire Dorn. © Courtesy of the artist and Perrotin.
Vue de l’exposition " Le noir en constellation " à Perrotin Paris. Photo : Claire Dorn. © Courtesy of the artist and Perrotin.
Vue de l’exposition " Le noir en constellation " à Perrotin Paris. Photo : Claire Dorn. © Courtesy of the artist and Perrotin.
Vue de l’exposition " Le noir en constellation " à Perrotin Paris. Photo : Claire Dorn. © Courtesy of the artist and Perrotin.
Vue de l’exposition " Le noir en constellation " à Perrotin Paris. Photo : Claire Dorn. © Courtesy of the artist and Perrotin.
Vue de l’exposition " Le noir en constellation " à Perrotin Paris. Photo : Claire Dorn. © Courtesy of the artist and Perrotin.
Vue de l’exposition " Le noir en constellation " à Perrotin Paris. Photo : Claire Dorn. © Courtesy of the artist and Perrotin.
Vue de l’exposition " Le noir en constellation " à Perrotin Paris. Photo : Claire Dorn. © Courtesy of the artist and Perrotin.

On retrouve donc les séries Issu du feu, avec ses fameux tableaux réalisés avec des morceaux de charbon de bois ; Landscape, définie par ces grands paysages abstraits séparés de façon radicale en deux espaces, l’un blanc, l’autre noir ; Untitled composée de toiles conçues avec de l’encre de charbon et du médium acrylique. Et l’on découvre deux nouvelles séries, encore jamais montrées en France : la première Brushstroke, constituée de grands papiers desquels émergent des formes peintes avec de la poudre de charbon ; et la seconde Issu du feu (White lines), caractérisée par des tableaux avec des morceaux de charbon de bois surmontés, eux, de petites lignes blanches.

Vue de l’exposition Le noir en constellation à Perrotin Paris. © Courtesy of the artist and Perrotin. Photo : Claire Dorn

L’ensemble rappelle et souligne que, quels que soit les supports, les techniques, les disciplines, le travail de Lee Bae, depuis ses débuts en 1990, affirme le même dessein : la quête du noir. Le noir dans tous ses états, dans toutes ses formes, dans tous ses reflets, dans toutes ses profondeurs et même quelquefois dans ses aspects de miroir.

Dans Issu du feu, le noir – les noirs devrait-on dire tant Lee Bae décline leur gamme du noir profond au gris presque clair- évoqué par les multiples morceaux de charbon de bois que l’artiste juxtapose et colle, se révèle sous de multiples facettes : il joue avec ses brillances, avec ses effets de moire, avec ses aspects nacrés nés de mouvements donnés en surface.

Dans Untitled c’est tout le contraire : le noir est voulu dans ses profondeurs, nées de la densité de l’encre de charbon utilisée pour dessiner des formes et augmentées par le contraste avec les surfaces blanches qui en dessinent les contours. Tel un trou noir les tonalités aspirent le regard dans des perspectives sans fin.

La série des Landscape, dont les compositions géométriques sont radicales, tels parfois des bords de falaise, met en écho le noir et le blanc pour augmenter plus encore leur renvoi dos à dos.

"Il y a de la passion à atteindre une certaine sagesse pour celui qui pratique la calligraphie. Au delà du geste créatif, cela est lié à la nature de l'individu et l'instinct."

— Lee Bae

Dans ses tout récents grands papiers, Lee Bae met du mouvement dans ses noirs et déploie les dégradés de leur transparence. Contrairement à la série Untitled où chaque forme est méticuleusement dessinée plusieurs fois en superposition, dans Brushstroke chaque forme ou signe, tracés avec de la poudre de charbon de bois, est le résultat d’un seul geste, sans remord possible, d’une absolue fulgurance qui conjugue à la fois concentration mentale et maîtrise corporelle. Proche de la calligraphie, cette écriture qui dans sa manière se rapproche d’une méthode traditionnelle témoigne en même temps d’un esprit très contemporain ainsi que d’une touche et d’une présence immanentes.


Pour Issu du feu (White lines), Lee Bae reprend ses compositions avec des morceaux de charbon mais il les rythme et ponctue en surface avec des petits traits écrits au pastel gras blanc, comme des virgules sur un tableau noir. Histoire de mettre le noir en arrière-plan et de lui donner encore plus de perspective.

Enfin dans ses installations, toujours réalisées avec du bois brûlé ou carrément du charbon de bois, Lee Bae met le noir en relief. Il le met en boule, en fagot, ou en pointe, pour montrer que le noir peut aussi se percevoir sous l’angle du modelé, de la proéminence. Et que quel soit son aspect, cette couleur aux innombrables nuances lui permet de parler du temps, de l’espace, de l’énergie, du corps, de l’âme. Et donc de la vie.

"Dans mon imagination, le charbon de bois serait le dernier matériau restant à la surface de la terre si l'apocalypse se produisait"

— Lee Bae in Whitelies magazine
LEE Bae

Né en 1956 à Cheongdo, Corée du Sud
Habite et travaille entre Paris, France et Seoul, Corée du Sud

La pratique monochromatique de Lee Bae est une quête formelle et immersive dans les abysses de la noirceur. Brouillant les lignes entre le dessin, la peinture, la sculpture et l’installation, il façonne son esthétique abstraite pour donner une profondeur tangible et une intensité à l’absence de couleur. Jusqu’au milieu des années 2000, il travaille exclusivement avec du charbon brut pour créer des assemblages minimalistes et raffinés qui, telles des mosaïques, se composent d’éclats ou de morceaux de bois calcinés sur des toiles ; il produit également des arrangements sculpturaux de taille plus imposante au moyen de troncs carbonisés. Le charbon, qui s’obtient en brûlant du bois et sert à raviver le feu, offre une métaphore puissante du cycle de la vie, ce qui pousse l’artiste à élargir ses recherches jusqu’à la quatrième dimension temporelle. Bien que Lee Bae ne travaille désormais qu’avec le noir de carbone, une substance proche de la suie, sa dernière série d’œuvres picturales cristallise des gestes élémentaires aléatoires — qu’il a travaillés au préalable à l’encre de Chine sur papier — au moyen de couches épaisses d’acrylique translucide semblable à de la cire.



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