TOUT N'EST QU'INFLUENCE
Alexander CALDER, Salvador DALÍ, Alberto GIACOMETTI, Alain JACQUET, Jasper JOHNS, François-Xavier LALANNE, René MAGRITTE, Henri MATISSE, Jean ROYÈRE, Ettore SOTTSASS, Tom WESSELMANN
15 janvier - 12 mars 2022
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Paris

8 Avenue Matignon

75008 Paris France

Pour sa deuxième exposition, la galerie Perrotin du 8 avenue Matignon présente Tout n’est qu’influence, une exposition qui met en avant l’influence des artistes emblématiques du Pop Art, du Surréalisme ou encore du Post-Impressionnisme sur le travail d’Ettore Sottsass, François-Xavier Lalanne et Jean Royère, trois figures majeures du design du xxe siècle.

Vue de l’exposition "Tout n’est qu’influence" à Perrotin Second Marché (8 avenue Matignon). Photo : Tanguy Beurdeley. © Courtesy of the artist and Perrotin.
View of the exhibition "Tout n’est qu’influence" (it's all about influence) at Perrotin Secondary Market (8 avenue Matignon). Photo : Tanguy Beurdeley. © All artists / ADAGP, Paris 2022. Courtesy of the artist and Perrotin.
Vue de l’exposition "Tout n’est qu’influence" à Perrotin Second Marché (8 avenue Matignon). Photo : Tanguy Beurdeley. © Courtesy of the artist and Perrotin.
Vue de l’exposition "Tout n’est qu’influence" à Perrotin Second Marché (8 avenue Matignon). Photo : Tanguy Beurdeley. © Courtesy of the artist and Perrotin.
Vue de l’exposition "Tout n’est qu’influence" à Perrotin Second Marché (8 avenue Matignon). Photo : Tanguy Beurdeley. © Courtesy of the artist and Perrotin.
Vue de l’exposition "Tout n’est qu’influence" à Perrotin Second Marché (8 avenue Matignon). Photo : Tanguy Beurdeley. © Courtesy of the artist and Perrotin.
Vue de l’exposition "Tout n’est qu’influence" à Perrotin Second Marché (8 avenue Matignon). Photo : Tanguy Beurdeley. © Courtesy of the artist and Perrotin.
Vue de l’exposition "Tout n’est qu’influence" à Perrotin Second Marché (8 avenue Matignon). Photo : Tanguy Beurdeley. © Courtesy of the artist and Perrotin.

Au sein d’une scénographie protéiforme signée Cécile Degos, l’exposition se déploie sur trois étages. Au rez-de-chaussée, des totems et des vases d’Ettore Sottsass sont présentés en regard d’oeuvres du Pop Art de Tom Wesselmann, Jasper Johns et Andy Warhol, au premier étage les animaux de François-Xavier Lalanne côtoient le surréalisme de René Magritte et Salvador Dalí en opposition à deux portraits de Diego d’Alberto Giacometti, tandis qu’au deuxième étage c’est le mobilier de Jean Royère qui fait face à Henri Rousseau, Henri Matisse et Alexander Calder.

ETTORE SOTTSASS ET LE POP ART

Ettore Sottsass (1917-2007) est célèbré comme l’un des architectes et designers Italiens phares de la seconde moitié du xxe siècle. En 1961, Ettore Sottsass voyage en Inde dont les couleurs, les coutumes et la spiritualité bousculent son regard sur le monde. Il en revient toutefois malade et se fait hospitaliser en Californie l’année d’après, un séjour qui s’avèrera être tout aussi fondateur par la découverte du Pop Art d’Andy Warhol et de Jasper Johns qui deviendra pour lui une source d’inspiration inépuisable. Mis à l’honneur lors de la rétrospective majeure que le Centre Georges Pompidou lui a récemment consacrée, les objets en céramique et en verre d’Ettore Sottsass sont considérés comme la plus haute expression de son langage visuel.

" Ce qui m’a passionné, c’est que les artistes prenaient pour thèmes les sujets du quotidien, la vie de tous les jours. La banalité était leur univers. À la place des madones, des christs, ils s’intéressaient à une coupe de fruits, à une boîte de soupe, à une voiture. Leur écriture était le langage de la rue.  

— Ettore Sottsass dans le magazine Numéro, 2019.

FRANÇOIS-XAVIER LALANNE,

LES SURRÉALISTES ET LEUR ENTOURAGE

Né en France, le sculpteur François-Xavier Lalanne (1927-2008) est principalement connu pour avoir fait du monde animal et naturel le support de ses créations. C’est la rencontre avec sa future femme Claude (1925-2019) qui donne une nouvelle impulsion à sa carrière. Leurs parcours se croisent alors dans un travail symbiotique mêlant sculpture et décoration dont surgissent des objets hybrides. En 1964 François-Xavier présente son “Rhinocrétaire”, un rhinocéros se transformant en bureau, tandis que Claude des “Choupattes”, des sculptures mi-chou mi-animal.


Influencé par le surréalisme de René Magritte ou de Salvador Dalí avec qui ils se lient d’amitié, leur bestiaire fantastique – moutons, hippopotames, oies, poissons, singes entre autres – s’impose sur la scène artistique internationale et rejoint très vite les intérieurs de la haute société du monde entier, qui aime se retrouver dans la maison-atelier des Lalanne à Ury. Par le détournement des codes conventionnels du design qu’elles opèrent, les sculptures-objets des Lalanne comptent aujourd’hui parmi les pièces les plus appréciées à travers les générations et figurent dans les collections notamment du Centre Georges Pompidou, du musée des Arts Décoratifs et du Mobilier National à Paris, du Cooper Hewitt, Smithsonian Design Museum à New York et du Boijmans Van Beuningen à Rotterdam.

« Le “surréalisme” de ces sculptures [Les Moutons] a été immédiatement reconnu, mais ce n’est que récemment qu’un précédent direct a pu être établi avec le plus célèbre des Surréalistes, Salvador Dalí. »

— Adrien Dannatt, François-Xavier and Claude Lalanne: In the Domain of Dreams, 2018

JEAN ROYÈRE ET L’HÉRITAGE DE LA FORME LIBRE


Reconnu comme l’un des plus grands designers français du xxe siècle par l’élégance sobre et intemporelle de ses créations, Jean Royère (1902-1981) ne se tourne vers le mêtier de décorateur qu’à l’âge de 29 ans. Sans formation préalable mais doué d’une propension naturelle à la création de meubles, il se démarque de ses contemporains par un style novateur reposant sur des lignes épurées, des ondulations sinueuses et un registre de formes organiques qui deviendront la clef de voûte de son travail. Parmi les pièces phares qui ont fait son succès au niveau mondial comptent les fauteuils « Oeuf » (vers 1954), le canapé « Ours Polaire »   (1955), ou encore les appliques « Liane » (vers 1960), mais son remarquable emploi des matériaux s’étend également à la marqueterie de paille, tradition française remontant au xviie siècle tombée dans l’oubli avec laquelle il renoue dans le cadre de plusieurs commandes majeures qui lui ont été passées au début des années 1950.


L’ornement et l’inspiration naturelle étant au coeur de ses préoccupations, l’oeuvre de Jean Royère fait écho aux motifs végétaux d’Henri Matisse, tout en renouant avec les jeux de lumière et d’ombre des Mobiles d’Alexander Calder. Ses pièces aujourd’hui très recherchées ont rejoint les collections notamment du musée des Arts Décoratifs et du Centre Georges Pompidou à Paris.

« Le créateur [Jean Royère] a travaillé […] ses pièces autant que leurs éventuelles ombres portées au sol ou sur les murs ! Ce "détail" dit tout le raffinement de Jean Royère, qui se préoccupe de l’élégance de l’ombre produite par l’objet, comme Alexander Calder l’est au même moment de l’ombre de ses Mobiles. »

— Françoise-Claire Prodhon, "Jean Royère", édition Galerie Jacques Lacoste, Galerie Patrick Seguin, 2012
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