RESTONS UNIS : Sous le soleil exactement
Boris ACHOUR, Pierre ARDOUVIN, Anna-Eva BERGMAN, François CURLET, Santiago DE PAOLI, Sam DURANT, Claire FONTAINE, Carsten HÖLLER, David HORVITZ, Kapwani KIWANGA, Guillaume LEBLON, fabien MÉRELLE, Cécile NOGUÈS, Shanta RAO, Maxime ROSSI, Bruno SERRALONGUE, Jim SHAW, Georges Tony STOLL, Endre TÓT, Lois WEINBERGER
group show
2 - 18 juillet 2020
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Paris

10 impasse Saint-Claude

Nous sommes heureux de présenter le troisième chapitre de RESTONS UNIS dans notre espace Saint-Claude à partir du 2 juillet accompagné d'un Viewing Salon.

Les sept galeries invitées présentent les artistes Boris Achour, Pierre Ardouvin, Anna-Eva Bergman, François Curlet, Sam Durant, Claire Fontaine, Carsten Höller, David Horvitz, Kapwani Kiwanga, Guillaume Lebon, Fabien Mérelle, Cécilé Noguès, Santiago de Paoli, Sanhat Rao, Maxime Rossi, Endre Tót, Bruno Serralongue, Jim Shaw, Georges Tony Stoll, et Lois Weinberger.

Air de Paris présente les artistes François Curlet, Claire Fontaine, Carsten Hölleret Bruno Serralongue. Air de Paris est installée à Romainville. Elle a été crée en 1990 par Florence Bonnefous et Édouard Mérino.

François Curlet (né en 1967 à Paris) développe depuis la fin des années 80 un corpus où le monde matériel est démantelé au travers d’une poésie du quotidien. En usant autant de l’artefact que de la philosophie, l’artiste développe une stratégie où les associations d’idées se transforment en allégories. De l’existentiel au trivial, son œuvre invite à la réinvention, à la surprise, en usant autant d’un vocabulaire proche d’un scepticisme joyeux que du rire cynique.

Big Corn est une sculpture transgénique, un post-produit, un objet pop... Que des objets, des signes, des messages, les propositions de François Curlet sont soumises à une variété de déplacements et transformations qui détournent, inversentvoire même invalident leurs propres fonctionnalités. Avec un talent incroyable pour déformer les codes culturels, il met enévidence leur potentiel pour le jeu, la poésie et la narration, infusant tout ce qu'il touche avec son humour caustique.

Après avoir tiré son nom d’une marque populaire de cahiers pour écoliers, Claire Fontaine s’est auto-déclarée «artiste ready-made» et a commencé à élaborer une version d’art néo-conceptuel qui souvent ressemble au travail d’autres gens. Elle utilise le néon, la vidéo, la sculpture, la peinture et l’écriture, sa pratique peut être décrite comme un questionnement ouvert de l’impuissance politique et de la crise de la singularité qui semblent caractériser l’art contemporain aujourd’hui.

L'oeuvre d'art est une arme potentielle, dont la valeur d'usage est en suspens.

Les oeuvres de Carsten Höller (né en 1961 à Bruxelles) interroge la perception visuelle et sensorielle. Diplômé en entomologie il transpose les techniques scientifiques au champ de l’art et bouleverse aussi bien le concept d’oeuvre que celui d’exposition en induisant un état de désorientation et de doutes chez les visiteurs. Séparation de couleurs, effets optiques et substances hallucinogènes sont traités de façon répétitive par l’artiste, dans une optique joyeuse et satirique d’altération et de trouble de notre perception sensorielle.

Les vitrines de Carsten Höller rassemblent des répliques de champignons sauvages en Eurasie. C'est une création née de la division. L'artiste utilise des formules simples ou des lois mathématiques plus complexes pour diviser les espaces et les objets et les ré-assembler en une nouvelle entité. La moitié de leur composition est créée à partir d'une amanite (Amanita muscaria), un champignon psychoactif toxique, l'autre moitié est composée de champignons choisis au hasard. L’intérêt de l’artiste pour ce champignon en particulier est basé sur ses propriétés phénoménologiques et psychoactives. Carsten Höller est fasciné par l'idée qu'il a sans doute pu jouer un rôle majeur dans le développement du chamanisme et de la culture humaine bien avant l'apparition des formes de religion désormais dominantes.

Bruno Serralongue (né en 1968 à Chatellerault, France) développe depuis le début des années 1990 une œuvre qui interroge et révèle les conditions de production, de diffusion et de circulation de l’image médiatique. S’il n’est pas reporter photographe au sens strict du terme — il ne travaille pour aucun média —, Bruno Serralongue n’en photographie pas moins l’actualité et les grands événements qui la composent. À rebours du traitement spectaculaire des médias mainstream, son approche artistique de l’image documentaire privilégie les hors-champs, le temps long et les mouvements collectifs.

Face au zapping des mass medias, assoiffés de nouveauté et de spectaculaire, Bruno Serralongue oppose la lenteur et le décalage avec la notion d’actualité. Depuis 2014 il a documenté les luttes de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes. Il a ainsi accompagné les Naturalistes en lutte lors de leurs sortie pour inventorier la faune et la flore de la zone humide. C’est la découverte de certaines espèces de plantes ou animales qui permet à plusieurs reprises de stopper l’avancée du projet, et en particulier celle du triton crété que l'on voit sur cette image.

La galerie Allen présente les artistes français Maxime Rossi et Boris Achour. La galerie est installée dans le 9e arrondissement de Paris. Elle a été fondée par Joseph Allen Shea et Mel O’Callaghan.

Boris Achour (né en 1966 à Marseille) élabore des sculptures, des objets précieux, froids, lisses et propres, qui renvoient directement à une esthétique minimale et autoritaire.

Le titre, Contrôle, fait allusion à la façon dont les autorités nous gouvernent dans l’espace civique pour créer une société harmonieuse, en contradiction avec la liberté privée que nous avons dans nos propres toilettes. Ces sculptures en porcelaine sanitaire émaillée fabriquées par le CRAFT, Limoges, sont des reproductions à l’échelle un de quatre modèles différents de bornes utilisées pour interdire le stationnement des voitures sur les trottoirs des rues de Paris. Cette porcelaine à la fois commune et intime, faisant implicitement référence à Fontaine de Duchamp, est associé à un contexte urbain : les notions d’intimité et de domaine privé coïncident avec celles liées au domaine public.

Dans l’esprit des douces improvisations de Chopin, Maxime Rossi (né en 1980 à Paris) a également attendu la brise et l’oiseau pour introduire la couleur dans sa composition.

Pour réaliser l’œuvre sur papier intitulée Père Lachaise, Rossi a imprimé des partitions de Chopin qu’il a ensuite laissé plusieurs jours près de la tombe du compositeur au cimetière du Père Lachaise. Au-dessus de celles-ci, l’artiste avait suspendu des stylos remplis de liquide coloré à un arbre qui surplombait le site.

La galerie Poggi présent une séléction d’œuvres de Anna-Eva Bergman, Kapwani Kiwanga et Georges Tony Stoll. La galerie porte le nom de son fondateur, Jérôme Poggi. Elle est installée rue Beaubourg à Paris.

Artiste d’origine norvégienne, Anna-Eva Bergman (1909 / 1987) a produit une œuvre dense marquée par un tournant radical, qui la fera passer de la figuration à l’abstraction à la fin des années quarante. Dès 1952, elle pose un vocabulaire de formes archétypales issues de la nature et de la mythologie scandinaves : pierres, planètes, montagnes, stèles, tombeaux, barques. Elle décrit alors son travail comme «non figuratif», mais apporte des nuances dans son rapport à l’abstraction : à l’expression d’ «art abstrait», elle préfère celle «d’art d’abstraire». Elle garde toujours, en effet, un rapport au réel, à travers ces formes symboliques mais aussi à travers le paysage, thématique essentielle de son œuvre.

N°61 - Astre est une oeuvre rare dans sa production, et une de ses premières représentations célestes (1961), où l'astre solaire est représenté en plein, entièrement à la feuille d'or, que l'artiste a griffé pour laisser apparaître le magma de couleurs qu'elles recouvrent.

Kapwani Kiwanga est une artiste franco-canadienne installée à Paris.

Flowers for Africa, est un projet protocolaire que Kapwani KIwanga a initié en 2013 lors d’une résidence au Sénégal et se poursuit encore aujourd’hui. Ce travail s’inscrit dans une démarche historiographique. En effectuant des recherches iconographiques dans des archives nationales ou celles d’agences photographiques, l’artiste s’est concentrée sur la présence des fleurs lors des événements diplomatiques liés à l’indépendance des pays Africains. Disposées sur les tables des négociations, sur les estrades lors d’allocutions ou bien dans la ville lors de parades, ces compositions florales deviennent des témoignages de ces moments historiques.

Georges Tony Stoll est né en 1955 à Marseille, il vit à Paris et travaille à Paris.

C’est par hasard que Georges Tony Stoll commence à réaliser des photographies à son retour de New-York en 1991, alors que lui est offert un appareil photographique. Tout en poursuivant un travail de peinture, de collage, de dessin, de sculpture, de vidéo et d’écriture, il s’impose rapidement comme un des photographes les plus marquants de sa génération. Ses images, souvent réalisées avec l’usage d’un flash, se distinguent de la photographie dite « intimiste » de ses contemporains par une dimension plus abstraite, au sens philosophique du terme, faisant écho à des scènes que l’on pourrait croire allégoriques, métaphoriques ou mythologiques.

La galerie Praz-Delavallade présente les artistes Pierre Ardouvin, Sam Durant, David Horvitz, Fabien Mérelle et Jim Shaw. Fondée en 1995, la galerie Praz-Delavallade est installée à Paris et Los Angeles.

Pierre Ardouvin (né en 1955 à Crest, France) est un créateur «généraliste», ce qui suppose une représentation unifiée du savoir. Il s’inscrit pleinement au service d’ une œuvre poétique qui se déploie sous les formats de l’installation, du collage, de l’assemblage et du bricolage de génie. Ainsi, il a développé une réflexion sur la culture du spectacle, de la mémoire des utopies et du devenir des rites du quotidien.

SUCCÈS FOU est une série de sculptures créées à partir de 2013 invitant à une philosophie du rire doux-amère empruntée au folklore du cirque et aux clowns, Auguste le gaffeur et son acolyte le clown blanc.


Sam Durant (né en 1961 à Seattle) référence son travail à partir d’événements sociaux, poli-tiques et culturels en écho non seulement à l’histoire américaine mais plus largement à une histoire universelle. La question de l’engagement est au cœur de sa pratique.

NO JUSTICE, NO PEACE (2017) agit comme une sorte d’index faisant référence aux apostrophes des manifestants à la suite de meurtres de citoyens Afro-Américains par des policiers blancs. Les slogans des protestataires couchés (à l’identique) sur le papier par l’artiste se transforment en plaidoyer pour une justice équitable. L’actualité récente de la mort de George Floyd à Minneapolis en est un sinistre rappel.

David Horvitz est né en 1974 en Californie.

Avec son ampoule AIR DE L.A se veut un clin d’oeil à son tropisme pour la culture française. À l’occasion de la LA Contemporary Art Week en février 2020, Horvitz a rendu hommage, à 100 ans d’intervalle, à Marcel Duchamp et à son ampoule remplie de 50 cc d’air de Paris en produisant, avec le soutien de la maison Ruinart, une série d’ampoules, chacune remplie de l’air de Los Angeles chargé de quelques milligrammes de fines particules dues aux incendies majeurs qui ont ravagé Malibu et l’extrême pointe de West LA à la fin de l’année 2019.

Fabien Mérelle avec un dessin récent (2020) titré DEVENIR UN ARBRE conforte son penchant onirique. C’est ainsi que le matin même du premier jour du confinement il est allé voir, comme une urgence, un arbre de sa connaissance. Deux mois plus tard, enfourchant son vélo, sans but précis, c’est au pied d’un arbre inconnu qu’il fit une pause, il l’étreint faisant corps avec lui. Cette dendrologie cultivée en faveur du devenir des arbres l’a toujours passionné, fortifiant son désir de les dessiner, de faire corps métaphoriquement «Plus on m’en sépare, plus je les dessine, plus je deviens l’arbre.»

Jim Shaw, personnalité atypique et iconique du milieu artistique Californien partage avec Paul McCarthy et Mike Kelley un même désir de produire une œuvre plastique visant à explorer les côtés métaphoriques et obscurs d’une société américaine standardisée. Ses investigations sont autant de fragments d’une histoire à la fois personnelle et collective.

BRIEFCASE CATS (2019) symbolise par un détournement habile et satyrique les briefs (documents de justice) et sa sacoche (case) dénommée à l’origine budget - bulga en latin.

Salle Principale présente les artistes Lois Weinberger et Endre Tót. La galerie a été fondée en 2014 par Maryline Brustolin. Elle est installée dans le 19e arrondissement de Paris.

Né en 1937 à Sümeg (Hongrie), vit et travaille à Cologne (Allemagne) Endre Tót est l'une des figures les plus importantes de la génération néo-avant-gardiste hongroise et une figure emblématique de l’art conceptuel et du Mail art à l’échelle internationale. Tót a développé ses idées conceptuelles avec les séries de Nothingness, Joy ainsi que Rain à partir de 1971. La première manifestation du Nothingness est apparue avec l’usage du caractère Zéro qui s’inscrit sur différents supports et dans différents médias. Les soi-disant « Joys » ou « Gladnesses » de Tót étaient des parodies humoristiques de la culture de l'optimisme qui ont occupé ses séries d’actions et ses œuvres durant de très longues années.

La performance ‘On est heureux quand on manifeste’ est une action qui se déroule sur les Champs Elysées à Paris en 1979. Les Gladnesses d’Endre Tót étaient des parodies ironiques de l'optimisme comme arme artistiqueet stratégie de survie face à l’oppression politique du communisme.

Lois Weiberger (1947-2020) porte un regard bienveillant sur une nature libre et spontanée et révèle avec délicatesse des zones marginales et par là même, nous interroge sur les valeurs hiérachiques de notre société. Depuis le début des années 70', Lois Weinberger, qui se considère comme un homme de terrain, entreprend un travail poétique et politique interrogeant notre environnement direct qu'il soit naturel ou remanié par l'homme.

La cartographie «Field Work» (travail de terrain) proposée par Lois Weinberger emprunte des mots à ‘One score more’, une anthologie de poèmes et de proses publiés par la maison d’édition allemande Burning Deck, de 1982 à 2002.

La galerie Joseph Tang présente Cécile Noguès et Shanta Rao. Installée dans le 3e arrondissement de Paris, la galerie a été crée par Joseph Tang.

La pratique rigoureuse de la céramique ces dernières temps par Cécile Noguès (né en 1975 à Paris) cache son intérêt polymorphe pour les autres médiums. Ses collages, ses poèmes, ses peintures, ses photographies sont souvent rangés dans les étagères les plus reculées de son atelier ou cachés bien en vue dans les posts de son blog. Mais, comment les mains du sculpteur peuvent révéler ce qui ne peut pas être caché. Dans la même manière ou l’esprit de Rosemarie Trockel exprime avec une ténacité extrêmement singulier mais manifest avec des façons très varies, ce que nous pouvons voir de la céramique de Noguès n’est pas ce qui peut être défini uniquement dans un contexte plastique, mais quelque chose de plus tacitement cérébral.

Les recherches universitaires à long terme de Shanta Rao sur des sujets liés à l’essence des choses matérielles l’ont amenée à une série d’œuvres fonctionnant soit comme sculpture soit comme peinture. Et dans cette oscillation, un pont est érigé entre la dynamique fondamen-tale des deux médiums.

Untitled est créé avec la peinture polymère. Comme les objets imprimés en 3D peuvent démontrer comment le pigment peut devenir un matériau de construction, ces œuvres prêtent leur existence d’une accumulation de couches de peinture à un état d’objectivité, donc en tant que sculptures. L’inverse est également vrai lorsque l’on considère la qualité intrinsèque des couches de pigments, l’esthétique de la construction de surface fonctionne également comme toutes les grandes images d’une autre génération, donc peut être défendue en termes égaux comme la peinture.

La galerie Jocelyn Wolff présente une oeuvre de l’artiste français Guillaume Leblon et de l'artiste Brésilien Santiago de Paoli. La galerie, portant le nom de son fondateur, est installée à Paris et à Romainville.

Qu’il réalise, en céramique, un moulage du poêle à bois qui lui servait à chauffer son atelier, en laiton, une empreinte du sable d’une plage et, par là, des mille et un microcosmes qui le composent, en plâtre, les fossiles d’étoles de laine et de coton, qu’il encre des dalles de pierre et des billes de bois, qu’il reproduise une chaise longue dont il remplace la toile par des panneaux de verre, Guillaume Leblon (né en 1971 à Paris) opère une translation des matières, une transition des univers. C’est peut-être dans le titre qu’il donna à l’une des ses expositions, Réplique de la chose absente, qu’il faut en cher-cher les raisons d’être.

De nombreux éléments empruntés au domaine du mobilier structurent ses sculptures. Le mobilier se trouve en effet à la jonction des motifs qui parcourent l’œuvre du Français : humain et objet, forme et fonction, animé et inanimé, mobilité dans l’espace. Proportions et équilibre en sont les maître-mots. Ainsi l’objet peut aussi bien être dissimulé, rangé, qu’exposé par le mobilier qui fait alors office de responsable de son intrusion dans l’espace. L’espace environnant ses expositions subit d’ailleurs de plus en plus l’emprise de Guillaume Leblon : le sol, recouvert d’une marqueterie low coast constituée de planches récupérées de vieux meubles en formica, mélaminé et autres revêtements de l’aggloméré qui peuple les intérieurs des classes moyennes et populaires (Faces contre terre, au Grand Café de Saint- Nazaire en 2010), de toile (à la Fondation d’entreprise Ricard à Paris, en 2011) ou de plâtre (au musée de Sérignan en 2012) ajoutant à leur qualité d’assourdissement des pas des visiteurs la conservation imprécise de leurs empreintes, mais aussi les murs, détruits et reconstruits un peu plus loin, comme la cimaise de la galerie Jocelyn Wolff qu’il « déplace » à l’extérieur de la galerie (Les Nouveaux Anges, 2013), produisant un effet d’entrée mais sommaire, la construction de ce nouveau seuil étant on ne peut plus brute.

Se gardant ainsi de toute théâtralisation, il crée au contraire des zones d’habitation du monde temporaires marquées mais, dans le même temps, parfaitement miscibles à la réalité.

Santiago de Paoli est né à Buenos Aires, Argentine. Il vit et travaille à Londres. Ne considérant jamais pour acquise la nature profonde de la peinture, il ne cesse de s’interroger sur ce qu’elle est en évitant toute tentative de la rendre politiquement utile en raison de l’étrangeté et de l’ambiguïté de son sujet. Cela va sans dire qu’il s’agirait d’une attitude dangereuse, n’importe où, mais surtout en Amérique latine, où l’on s’attend presque toujours à ce que l’art communique sans équivoque une idéologie politique spécifique. N’ayant aucun statut de symptôme ou d’allégorie, ces peintures demandent gentiment à être perçues comme le sont les choses en elles-mêmes - des choses qui n’ont rien à voir avec la rhétorique du monde de l’art, mais qui ont beaucoup à faire avec la peinture.

Liste des oeuvres
AIR DE PARIS
GALERIE ALLEN
PRAZ-DELAVALLADE
SALLE PRINCIPALE
JOSEPH TANG
JOCELYN WOLFF
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