À l’occasion de la semaine d’Art Basel Paris, la Salle de Bal ouvre ses portes au public pour découvrir l’exposition collective Panorama, présentant notamment la nouvelle série d’oeuvres conceptuelles de Bernar Venet intitulée Generative Angles Paintings. Une salle présentera une sélection d’oeuvres de Lee Bae issues des series Brushstroke, Issu du Feu ainsi que des sculptures en bronze. L’exposition proposera également un dialogue entre Jean-Marie Appriou et des oeuvres d’Yves Laloy au sein d’une section spéciale dédiée à l’évènement Paris Surréaliste, ainsi qu’une selection d’oeuvres récentes d’artistes de la galerie.
Bernar Venet, Generative Angles Paintings
Bernar Venet présentera huit oeuvres radicales, issues de sa série Generative Angles Paintings sur laquelle il travaille depuis un an mais dont il ne verra jamais le résultat final ni les oeuvres abouties. Proches de la sculpture visuelle et faisant suite à un travail complexe de codage sur ordinateur, ces oeuvres sont des peintures réalisées par commande numériques d’une image générée par un algorithme. Ces peintures sont réalisées, encadrées, et installées dans la Salle de Bal sans que l’artiste n’intervienne, ni même voit l’exposition physique. L’artiste découvre là une infinité de possibilités formelles, de configurations inattendues qui correspondent conceptuellement à ses dernières grandes réalisations.
En parallèle, du 12 octobre au 30 novembre 2024, la galerie Bigaignon (18 rue du Bourg-Tibourg, Paris 4e) présente pour la toute première fois l’intégralité de la série photographique « Macadam Noir » de Bernar Venet, réalisée en 1963. Un corpus exceptionnel et radical qui s’intègre à un ensemble d’oeuvres que Bernar Venet a réalisées entre 1961 et 1965 utilisant différents médiums et mettant en exergue le ’principe d’équivalence’ cher à l’artiste.
Centenaire du Surréalisme
Bien qu’Yves Laloy (1920-1999) n’ait jamais officiellement rejoint le mouvement surréaliste, ses oeuvres furent présentées dans plusieurs expositions collectives dédiées au surréalisme, notamment aux galeries À l’Étoile Scellée et La Cour d’Ingres. Son travail suscita l’admiration d’André Breton, qui possédait plusieurs de ses oeuvres dans sa collection, dont celle qui fut utilisée pour la couverture de l’édition Le Surréalisme et la peinture depuis 1965. Les toiles de Laloy, présentées à la galerie Perrotin et datant des années 1950 et 1960, sont mises en dialogue avec les oeuvres de Jean-Marie Appriou (né en 1986), dont les sculptures explorent des univers merveilleux et fantastiques. Ensemble, ces oeuvres abordent des thèmes tels que le cosmos, les micro et macro-mondes, ainsi que la mer et les environnements marins, des thématiques communes aux deux artistes, tous deux originaires de Bretagne.
Lee Bae
Dans le cadre de cette exposition, Lee Bae présentera une sélection d’oeuvres récentes des series Issu du Feu et Brushstroke ainsi que trois sculptures en bronze.
La pratique monochromatique de Lee Bae est une quête formelle et immersive dans les abysses de la noirceur. Dans Issu du Feu, le noir se matérialise par les multiples morceaux de charbon de bois que l’artiste juxtapose et colle. Certaines compositions, intitulées Issu du Feu (White Lines), sont rythmées et ponctuées en surface de petits traits tracés au pastel gras blanc.
La série Brushstroke, débutée en 2019, fait prévaloir le geste. Les nuances d’encre noire créent de la profondeur sur une surface plane et évoquent un espace tridimensionnel grâce à ces coups de pinceau translucides et ondulants.
Enfin, trois sculptures en bronze viennent ponctuer l’ensemble. Prolongeant la série Brushstroke, ces nouvelles sculptures en bronze jouent avec l’espace et deviennent un prolongement de ses peintures. En utilisant le matériau résistant qu’est le bronze, ses sculptures deviennent des artefacts qui résistent au passage du temps.